40 ans de l’École2023-11-29T14:15:26-05:00

40 ans de l’École

L’École de danse contemporaine de Montréal a célébré ses 40 ans en 2021

L’EDCM, L’HISTOIRE D’UN RÊVE

Spécialisée dans la formation des interprètes en danse contemporaine, l’EDCM est la première institution québécoise à former professionnellement les danseurs hors du territoire classique. Elle se veut un terreau fertile pour la recherche et le développement artistique ainsi que l’émergence de nouveaux courants.

C’est en 1981, que l’idée d’initier une formation en danse moderne, puis contemporaine s’impose à Linda Rabin et feu Candace Loubert.

« Candace et moi voulions intégrer l’expressivité, l’intériorité de l’être avec la force technique sur scène. Cela a été le but de l’École, d’amener ces deux aspects dans la formation. Nous sommes arrivées au bon moment car il y avait un besoin au Canada pour des centres de formation ». – Linda Rabin, cofondatrice et ancienne codirectrice de LADMMI

Ainsi, elles fondent Les Ateliers de danse moderne de Montréal inc. au sein de l’édifice emblématique du Belgo. Elles optent pour une approche novatrice basée sur l’entraînement physique, le processus créatif et les techniques somatiques. L’âme de l’institution s’est grandement imprégnée des techniques développées par de grands noms de la danse (Martha Graham, José Limon, F. Mathias Alexander, Elaine Summers…) et de l’accueil de maîtres invités de réputation internationale.

 

Linda Rabin, co-fondatrice de l’EDCM | Portrait vidéo : une vie de mouvement

révéler plusieurs générations d’interprètes en danse

Avec pour objectif d’amener chaque individu à sa pleine éclosion artistique et technique, elle a formé plus de 450 interprètes professionnels qui s’illustrent sur les scènes nationale et internationale. Désormais installée dans l’Édifice Wilder-Espace Danse, l’EDCM poursuit l’œuvre de ses fondatrices selon la lignée philosophique initiale, toujours en quête de modernité et de renouvellement.

« Tout au long de son histoire, l’EDCM a été définie par la prise de risques et la créativité. L’adaptabilité et l’ouverture d’esprit qui caractérisent l’EDCM lui ont toujours permis de façonner et de répondre à l’évolution des conditions de la pratique de la danse. Cette approche avant-gardiste reste essentielle pour renforcer sa spécificité dans l’écologie de la danse contemporaine » – Yves Rocray, directeur général

« Dans le dessein de former un danseur incarné, performant et singulier, l’EDCM porte une égale attention à la forme et au contenu à l’égard de chacun des individus en formation. La rencontre avec les quelque quarante artistes en danse issus du milieu professionnel permet à chacun l’exploration et la découverte de son propre champ de virtuosité. Cette manière de faire provoque une transformation qui permet l’éclosion d’un danseur singulier et pluriel. » – Lucie Boissinot, directrice artistique et des études (2005-2023)

LES FONDATRICES

Linda Rabin et Candace Loubert, fondatrices de l’École | Photo : Robert Etcheverry

Linda Rabin, CM, cofondatrice et ancienne codirectrice de LADMMI, aujourd’hui l’École de danse contemporaine de Montréal, enseigne le mouvement depuis plus de 50 ans. Diplômée de la Juilliard School (BFA en danse, 1967), elle est d’abord répétitrice et enseignante pour la compagnie Batsheva d’Israël et le Ballet Rambert de Londres et puis enseignante et chorégraphe pour des compagnies, écoles et programmes universitaires au Canada. Pionnière de la danse canadienne, elle a contribué à l’émergence de plusieurs générations de danseurs dans ce pays. En 2018, elle est décorée de l’Ordre de l’excellence en éducation à titre de membre distingué de la part du Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur du Québec. En 2019, elle devient membre de l’Ordre du Canada, puis en 2020 est lauréate du 10ème Prix de la danse de Montréal dans la catégorie contribution exceptionnelle. Elle est aussi lauréate du Prix de la réalisation artistique 2022 dans le cadre des Prix du Gouverneur Général pour les arts du spectacle.

Originaire du Nord de l’Ontario, Candace Loubert a reçu une formation en ballet qui l’a menée sur les scènes européennes où elle fait des tournées avec de nombreuses compagnies. De retour au Canada, elle a dansé pour Les Grands Ballets canadiens de Montréal pendant cinq ans à la suite de quoi elle a cofondé LADMMI, aujourd’hui l’École de danse contemporaine de Montréal, pour laquelle elle assumera la direction artistique jusqu’en 1996. C’est en 2011 que Candace Loubert décède des suites d’une longue maladie. Elle avait 64 ans.

historique

  • 1981 – Linda Rabin et Candace Loubert fondent l’école Linda Rabin Danse Moderne, dans l’édifice Le Belgo à Montréal.
  • 1984 – L’École change de nom pour Les Ateliers de danse moderne de Montréal inc. (LADMMI) et est mandatée par le ministère des Affaires culturelles de procéder à l’élaboration d’une formation professionnelle.
  • 1991 – L’École obtient du ministère de l’Éducation le statut d’école professionnelle collégiale et instaure trois années plus tard un programme menant à une attestation d’études collégiales.
  • 1999 – L’École offre le diplôme d’études collégiales en danse contemporaine, en affiliation avec le cégep du Vieux Montréal.
  • 2002 – Inauguration de la médiathèque Candace-Loubert
  • 2012 – LADMMI a adopté la nouvelle appellation École de danse contemporaine de Montréal, un nom qui correspond mieux à sa mission première de former des interprètes professionnels en danse contemporaine.
  • 2014 – L’École dispense une AEC de formation de formateur, formatrice en danse contemporaine.
  • 2017 – L’École intègre de nouveaux locaux mieux adaptés à la formation professionnelle, grâce au projet de réfection et d’agrandissement de l’édifice Wilder, situé en plein cœur du quartier des spectacles, sur la place des Festivals. Elle fait partie de l’Espace Danse en compagnie des Grands Ballets canadiens, de Tangente et de l’Agora de la danse.

 

ELLES/ILS TÉMOIGNENT

« Il y a dix ans de cela, le rêve de ma vie se réalisait. Ce parcours à l’EDCM a grandement favorisé mon cheminement en tant que personne. Passer trois ans en famille (avec la cohorte) à se découvrir humblement, en tout vulnérabilité, à danser pour nos proches, pour mieux se comprendre soi-même, réaliser que du jour au lendemain tu peux te sentir bonne et ensuite comme une grosse patate, raide! La danse, comme je l’ai apprise/accueillie/nourrie dans ma vie, c’est se lancer dans l’inconnu avec douceur, persévérance, intériorité qui émane et peut traverser le corps des autres. C’est dix ans plus tard, aujourd’hui, que je remballe mes choses, prête pour l’aventure. Encore aussi vulnérable, mais savoir que c’est ça le chemin. Vulnérable avec corps, présence et incarnation. »

« Dans le dessein de former un danseur incarné, performant et singulier, l’EDCM porte une égale attention à la forme et au contenu à l’égard de chacun des individus en formation. La rencontre avec les quelque quarante artistes en danse issus du milieu professionnel permet à chacun l’exploration et la découverte de son propre champ de virtuosité. Cette manière de faire provoque une transformation qui permet l’éclosion d’un danseur singulier et pluriel.»

« Ohlala! 40 ans. Bonne fête l’EDCM!!

L’école, c’est des strates de souvenirs pour moi, de mes débuts comme enseignante à mes derniers cours avec les étudiant.e.s, tout juste avant la pandémie. Ce sont des heures et des heures, des millions de moments, des émotions à la pelle, du bonheur pur, du stress intense, des inquiétudes, de la tristesse, des rires, des sourires, des exaltations de tous bords, du partage toujours, et un apprentissage continu comme être, comme artiste, comme pédagogue.

Au fil des ans à l’EDCM, j’ai beaucoup reçu. En premier lieu, la chance d’y être engagée une première fois comme prof de cours techniques. Mais, quel stress j’ai vécu cette année-là. J’avais devant moi des êtres profondément engagés, exigeants parce qu’affamés, parce que brillants, parce qu’uniques, parce que différents, parce que sensibles, et parce que j’avais des croutes à manger. Cette année a été difficile et j’y ai vraiment compris que la matière à transmettre est une chose, mais que c’est la façon de la transmettre et la relation créée entre chacune des personnes devant moi qui importaient et permettaient de déplier et d’ouvrir cette matière. Banal certainement, abc de la pédagogie, mais leçon de vie, passionnante et profondément déstabilisante parce que toujours à re-comprendre, à réévaluer.

J’ai reçu beaucoup d’énergie de la part des étudiant.e.s et c’est un réel cadeau. J’ai en tête et en cœur tous ces visages, tous ces élans, tout ce travail, et ces batailles, tous ces apprentissages de soi, toutes ces unicités et ça me manque aujourd’hui, alors que je suis ailleurs, dans d’autres défis. Enseigner a transformé ma vie, et transformé mon regard sur l’autre, m’a appris le respect comme base de toute relation.

L’EDCM, c’est une maison. C’est une équipe tentaculaire où tou.te.s se complètent et interagissent. Le plaisir d’arriver le matin. D’aller dire bonjour à Lucie, Hélène et Tassy. D’entrer dans le local des profs et d’y voir mes ami.e.s, mes collègues cher.ères.s. De sentir chez chacun.e les enjeux du jour, les bons coups de la veille. C’est prendre part à une vie qui dépasse la sienne mais l’englobe. C’est un accueil, une confiance, un partage des responsabilités, une émulation.

Je termine avec un merci particulier à Lucie Boissinot, l’âme de l’école depuis maintes années. Femme formidable que j’aime de tout mon cœur. Merci pour ta confiance, ton respect, ton amitié sans failles.

Longue vie à l’EDCM! »

 

Photo : Ariane Famelart | Sophie Corriveau et les étudiantes Audrey Thériault et Jade Dussault-Lapointe

« La vie c’est le mouvement. Et quand il se manifeste avec pareille énergie depuis quarante ans au sein de l’École de danse contemporaine de Montréal, ça mérite bien ce petit temps d’arrêt pour apprécier, célébrer, et ensuite repartir de plus belle. Merci à tous ceux et celles qui ont entretenu cette flamme vibrante au fil des ans. »

« Dotée d’un programme de formation vraiment exceptionnel à destination des artistes en danse, guidée par des artistes et enseignants visionnaires, dédiée à la créativité, à l’art et ayant les jeunes au cœur de sa mission, l’École de danse contemporaine de Montréal est un phare pour la formation en danse au pays, dirigée avec beaucoup de générosité et d’imagination. Nous célébrons la sagesse et la vision de Linda Rabin et Candace Loubert dans l’idéation, l’élaboration et la création d’un programme doté de la force fondamentale visant à grandir et rester ouvert aux nouvelles idées. Leur brillant flambeau a été passé à une magnifique équipe, guidée par Lucie Boissinot en partenariat avec Yves Rocray, qui l’ont manipulé avec beaucoup de soin et de dévouement, et ont construit un établissement et un programme superbes.

De la part de nous tous à la School of Toronto Dance Theatre, ce fut un honneur et un privilège de considérer le leadership et le corps professoral de l’École comme des collègues et des amis.

Les générations d’étudiants extraordinaires qui ont gradué et poursuivi des carrières fructueuses témoignent des forces exceptionnelles de l’École de danse contemporaine de Montréal. »

 

« Que de beaux moments en pensant à l’Ecole de danse contemporaine de Montréal où j’ai réalisé une re-création de la pièce Into Outside pour le spectacle Les Danses de Mai 2018. Le lieu est parvenu à allier exigence et humanité tout en offrant une liberté d’expression considérable aux élèves. Les étudiant.e.s de l’école, généreux et talentueux, sont le reflet d’une équipe enseignante passionnée et déterminée à former des danseur.euse.s professionnel.le.s. Je souhaite une belle continuation à cette belle institution qui donne à Montréal une couleur toute particulière. »

Photo : Grégory Batardon

« Nous nous souvenons avec émotion de notre passage à l’EDCM. Rencontrer Lucie Boissinot a été un beau cadeau, nous avons également partagé de très bons moments avec Hélène et le reste de l’équipe. Pouvoir créer avec tous les élèves était un processus magique. C’est un groupe perspicace, ouvert, intelligent et très créatif. Nous étions ravis de les voir danser et nous étions ravis à nouveau de les voir dans la vidéo de remise des diplômes. Nous espérons vraiment qu’eux et l’école auront un bel avenir. »

Natalia de Miguel

« Ce fut un honneur d’avoir fait partie d’une institution aussi professionnelle et humaine, où chacune des personnes que nous avons eu l’occasion de rencontrer a fait preuve d’un dévouement absolument exceptionnel, d’une générosité éblouissante et d’une grande envie de nous recevoir et de nous faire sentir comme partie prenante de ce merveilleux groupe de personnes. Avec Lucie Boissinot et Hélène Leclair comme hôtes, nous avons été accueillis dans votre grande famille, avec des sourires et un enthousiasme que vous nous avez contaminés. Nous avons particulièrement apprécié votre disponibilité à nous écouter, à nous aider et à valoriser notre travail. Grâce à cette merveilleuse atmosphère d’humilité, de discipline rigoureuse, de joie, de respect et de solidarité nous avons su donner le meilleur de nous-mêmes et pouvoir partager ce qui nous touche. Vous nous avez montré comment aborder une tâche aussi complexe que l’éducation et comment, à partir d’un esprit plein de générosité et d’amour, on peut aller très loin. Et nous avons aussi eu la chance de trouver ce fantastique groupe d’étudiants qui nous ont tant donné et avec qui nous avons appris à chercher ensemble et à partager le désir de rendre ce monde plus beau. Merci beaucoup EDCM, je te porte toujours dans mon cœur. »

Jorge Jauregui Allue

Photo : Hélène Leclair | Illustration : Jorge Jauregui Allue

 

« Joyeux anniversaire chère école, toi que je connais presque depuis ta naissance! Entre tes murs, j’ai perfectionné mon art, élargi ma perspective, aiguisé mon regard et déployé mes ailes, tout d’abord comme interprète, puis comme enseignante. Tu m’as offert la chance immense d’apprendre à guider et de pouvoir œuvrer en respectant pleinement mes valeurs. Entre tes murs, j’ai côtoyé tant de magnifiques artistes, belles âmes remplies de talent, de curiosité et de passion. Entre tes murs, je sens toujours vibrer cette soif d’exploration et ce souci d’élargir les horizons de chacun tout en préservant leur individualité. Ces legs de Linda et de Candace qui ont été portés avec cœur à travers les décennies. Mille mercis à toi chère école, joyeux anniversaire et bon vent pour la suite du voyage… »

Photo : Stéphane Poulin

« Bonne fête à LADMMI, École de danse contemporaine de Montréal ! Wow, 40 ans : quel beau chiffre ! Et quel parfait moment pour féliciter l’ensemble des professeurs impliqués dans l’enseignement et la formation de centaines d’interprètes en danse chaque année !

Depuis ses débuts en 2000, Bouge de là a engagé pas moins de 29 interprètes, tout droit sortis de cette belle école ! S’il y avait une chose à retenir de mon expérience avec ces nombreux talents, ce serait leur générosité et le plaisir avec lequel ils ont su communiquer leur passion sur la scène. Au-delà d’avoir touché des milliers d’enfants ils m’ont aussi permis d’évoluer en tant que chorégraphe. Quel bonheur de partager des spectacles et des tournées avec de si belles personnes !

Pour l’occasion, voici une courte vidéo pour rendre hommage à ces interprètes qui ont, d’une façon ou d’une autre, laissé une trace indélébile chez Bouge de là. Je suis reconnaissante pour le bout de chemin que nous avons fait ensemble et je remercie grandement l’EDCM de former de si bons danseurs et danseuses et de continuer à alimenter cette passion ardente qui nous rassemble !»

Interprètes : Madeleine Bellefeuille, Claude Bellemare, Audrey Bergeron, Élise Bergeron, Nathalie Blanchet, David Campbell, Julie Carabinier-Lépine, Corinne Crane, Angélique Delorme, Émilie Demers, Dany Desjardins, Stéphane Deligny, José Flores, Elinor Fueter, Marianne Gignac-Girard, Emily Honegger, Audrée Juteau, Nicolas Labelle, Julie Marcil, Chloé Ouellet-Payeur, Nicolas Patry, Esther Rousseau-Morin, Jessica Serli, Julie Siméon, Julie Tymchuk, Catherine Viau, Daniel Villeneuve, Siôned Watkins, Emilie Wilson.

 

« Très chère école,

On dit que l’entrée dans la quarantaine est une étape importante de la vie et qu’elle marque non seulement le début d’une décennie, mais aussi le commencement d’un chemin rythmé par la maturité et la liberté.

Que de chemin parcouru depuis l’ouverture de ton premier studio au troisième étage de l’édifice Belgo en 1981, tant d’immenses idées, tant de projets qui paraissaient inimaginables hier, depuis se sont concrétisés.

Lorsque l’on regarde ce que nous connaissons aujourd’hui, il est difficile de croire que tout a commencé avec un unique studio. Il était situé au bout d’un long couloir que les danseurs parcouraient avant de franchir les doubles portes de ton antre. Rassemblés autour de ton minuscule bureau bleu servant de lieu de réception, les danseurs se retrouvaient dans ce nouveau lieu de formation, ressentant l’atmosphère électrisante des premiers moments de cette nouvelle aventure.

Faute d’espace, les discussions animées sur les projets de création ou sur les plus récentes performances devaient se poursuivre dans ton unique vestiaire. En dépit du froid ou de la chaleur excessive, dépendamment des saisons, les classes se déroulaient dans un milieu stimulant. Certains se rappelleront avoir dansé avec des mitaines ou improvisé autour de la colonne située au milieu du studio provoquant des moments d’improvisations cocasses et bien des fous rire.

Les danseurs de l’époque y ont trouvé une école où la qualité des enseignements, prodigués par des maîtres exceptionnels, ont contribué à l’épanouissement de leur talent. Quel lieu d’effervescence, d’expérimentation et de rencontres précieuses pour cette communauté qui contribue depuis à ce que Montréal soit un phare de la danse contemporaine.

À l’étroit dans l’espace d’origine, à cause de tes besoins grandissants, un premier déménagent à l’intérieur des murs du Belgo fut nécessaire. Poursuivant ta croissance, de multiples changements ont pavé la route vers ton futur site sur la Place des Festivals. Que de patience et de persévérance furent nécessaires pour t’installer dans ces magnifiques espaces.

Ce grand rêve enfin réalisé, tu continues à t’embellir, à forger ton caractère et à définir ton identité. Comme le chemin parcouru est admirable et pourtant tu poursuis celui-ci comme une route sans fin habitée d’appétits dévorants et prête à te déployer sous une autre forme une fois encore.

Ta principale mission, celle de former des interprètes de haut calibre en danse contemporaine et d’offrir des conditions décentes à la pratique de la danse est désormais préservée grâce au travail acharné des différentes équipes qui sont succédées au cours de ton histoire.

Aujourd’hui, je te vois belle, épanouie et confiante dans l’avenir malgré les derniers temps qui furent difficiles. Ton avenir est une porte ouverte sur l’inconnu et je sais que tu marches vers une autre fulgurante évolution avec détermination et que tu demeures pour tous ceux qui te fréquentent, singulière, pertinente et accueillante. Sache que je te porte toujours en moi et que j’éprouve une immense gratitude envers la vie de t’avoir mis sur mon chemin durant tes quarante années.

Bon anniversaire »

« Il me reste un goût très fort de mon passage dans ce lieu. Voilà bien longtemps que je n’aie eu pareil sentiment. J’ai été impressionné par l’architecture du lieu et l’atmosphère qui y régnait. L’exigence dans la bienveillance. On sent que dans cette école se cultive une ouverture d’esprit, une curiosité de l’ailleurs, de l’autre, de l’autrement. J’ai adoré la qualité de présence de ces étudiants, leur ferveur dans la discipline qu’ils ont choisie, la danse. »

« En rétrospective, je constate à quel point l’AEC de formateur.trices à l’EDCM a eu un impact significatif sur moi, en complément à la formation d’interprète. Cette année de classes de maîtres, de rencontres intergénérationnelles et de recherche fondamentale sur l’art de la transmission en danse a complètement bonifié mon parcours. Ce temps de profonde introspection en début de carrière m’a permis de trouver ma voix et de visualiser une trajectoire plus personnelle comme artiste en danse. Aujourd’hui, j’ai l’immense chance d’enseigner aux futures générations d’artistes à l’École — une carrière passionnante qui insuffle de la vitalité et du renouveau dans ma pratique professionnelle au quotidien. En ce qui me concerne, les frontières entre l’enseignement, l’interprétation et la chorégraphie deviennent de plus en plus poreuses et s’inter-influencent de manière percutante. En ce 40e anniversaire de l’École de danse contemporaine de Montréal, l’adolescent en moi remercie la vie d’avoir mis cette école et les artistes passionnant.es qui y enseignent sur mon chemin. Venant d’un milieu où ça ne semblait pas possible de vivre de son art, ces rencontres déterminantes ont rendu mes rêves de jeune homme une possibilité. Merci, et joyeux 40e anniversaire ! »

« Je m’appelle Laura Pinsonneault-Craig, je suis une diplômée de 2013 et maintenant médecin de famille. Mon parcours à l’EDCM fait partie de mes plus beaux souvenirs. Ces trois années sont comme une bulle d’émotions intenses, une parenthèse de vie que je vais toujours chérir. À mon avis, bien que je ne danse plus, ma formation me sert encore aujourd’hui. C’est à l’École que j’ai appris à mieux me connaître, en tant que danseuse certes, mais surtout en tant qu’individu : mes valeurs, mes aspirations, mes priorités, mes forces et mes faiblesses. Je crois que je suis une personne plus sensible et plus en contact avec mes émotions grâce à l’EDCM et ce sont des atouts pour ma pratique médicale. Pour moi, il est important avant tout d’être humain pour être un bon médecin. Cette rencontre avec soi-même, je la souhaite à tout le monde un jour dans leur vie. Bon quarantième anniversaire à l’École de danse contemporaine de Montréal sans qui je ne serais pas la médecin, la mère et la femme que je suis aujourd’hui. »

« En tant qu’ancienne étudiante de l’EDCM, je suis consciente de l’impact que peut avoir un enseignant, un chorégraphe, un artiste invité… sur notre cheminement en tant qu’artiste en devenir à l’École. Ce qu’il dégage, ses mots, son attitude, ses décisions, sa relation avec l’apprenant… Aujourd’hui et dans mon rôle d’enseignante et de chorégraphe auprès de ses jeunes en formation, je suis à mon tour alerte à l’ambiance en studio et aux valeurs que je soutiens. Être une ancienne étudiante de l’EDCM me permet peut-être tout simplement aujourd’hui de vouloir garder le meilleur de mon parcours passé en souhaitant pour chacun d’eux, créer des moments mémorables ! Je suis allumée par la transmission de la passion du plaisir de la danse. L’EDCM est un endroit merveilleux pour cela. Bon 40 ans !»

« Résumer en quelques mots les 40 ans d’histoire de l’École de danse contemporaine de Montréal s’avère une tâche pratiquement impossible à réaliser. Il y a tant à dire, à raconter, à souligner en caractères gras.

J’aimerais quand même profiter de cette occasion pour rendre hommage à toutes les personnes (enseignants, chorégraphes, artisans, employés sans oublier les étudiants/diplômés) qui ont contribué tout au long de ces quatre dernières décennies à ériger une institution dont la réputation déborde largement nos frontières. Car ce sont les individus de cette communauté tissée serrée qui sont, au premier chef, les responsables du rayonnement de l’École.

L’EDCM n’appartient à aucune chapelle. Si ce n’est que celle de l’excellence. L’École est perçue comme le foyer naturel de ceux qui sont motivés par l’excellence et l’innovation. Tout au long de son histoire, l’EDCM a été définie par la prise de risques et la créativité. L’adaptabilité et l’ouverture d’esprit qui caractérisent l’EDCM lui ont toujours permis de façonner et de répondre à l’évolution des conditions de la pratique de la danse. Cette approche avant-gardiste reste essentielle pour renforcer sa spécificité dans l’écologie de la danse contemporaine.

À l’aube d’une nouvelle décennie, on ne peut que souhaiter que la source qui alimente le leadership de l’EDCM dans le domaine de la formation professionnelle demeure intarissable.

Merci à vous tous et bon 40e anniversaire! »

 

« Faire le choix d’œuvrer dans le milieu de la danse au Québec est d’abord et avant tout un choix de cœur, de passion. Que ce soit comme interprète, comme chorégraphe, comme enseignant ou dans mon cas, comme concepteur de costumes, c’est le besoin viscéral d’aller à la rencontre de l’autre, de partager un moment de création et d’innover qui nous anime.

Depuis maintenant 5 ans, j’ai la chance unique d’exercer mon métier au sein d’une école qui réunit toutes les conditions favorables à la poursuite de l’excellence et du dépassement. Une institution académique qui n’a pas peur de sortir des rangs pour proposer une expérience humaine des plus enrichissantes et qui offre à ses collaborateurs tout le support et l’écoute nécessaire pour accomplir de grandes choses et nourrir le feu qui habite ses étudiants passionnés.

En septembre 2016, lors de mon premier contact avec l’École de danse contemporaine de Montréal, j’ai eu le plaisir et l’honneur de faire la rencontre d’Hélène Leclair et de Lucie Boissinot, deux femmes extraordinaires qui me marqueront à jamais… Dès ces premiers instants, grâce à leur générosité, leur sensibilité, leur écoute et leur charisme, je me suis senti chez moi. J’étais loin de me douter qu’en acceptant un poste au sein de cette école, j’allais à la découverte d’une nouvelle famille. En création comme dans la vie de tous les jours, elles sont des alliées précieuses avec qui j’ai un réel plaisir à discuter et partager sur le métier de concepteur de costumes et notre implication dans le processus de création en danse. Bien qu’elles m’aient toujours laissé carte blanche, chaque moment passé dans leur bureau à leur présenter mes maquettes et mes échantillons de tissus ont été des instants de pur bonheur et de grande satisfaction. Pour un concepteur, c’est une chance inouïe d’être entouré de collaborateurs aux yeux critiques, au sens esthétique aiguisé, tourné vers l’innovation… et il vous suffira d’un coup d’œil pour partager mon avis, elles ont sacré bon goût!

5 années, 13 chorégraphes renommés, une centaine d’étudiants débordant de créativité…peu de concepteurs peuvent ajouter une telle liste à leurs portfolios. Chaque collaborateur apporte son lot de défis à relever, mais permet aussi de réfléchir à une question primordiale pour un concepteur: Qu’est-ce que j’ai envie de dire moi, Jonathan Saucier en tant qu’artiste? Comment ma signature s’exprime-t-elle dans le travail de Mélanie Demers? D’Alan Lake ou de Frédérick Gravel? Une question parfois très confrontante mais que peu ont la chance de se poser aussi souvent et aussi tôt dans leur carrière. Chaque conception pour un chorégraphe est une interprétation personnelle de ce que je perçois dans son travail, une réinterprétation en textile des enjeux qui les habite. Évidemment, c’est aussi l’occasion de l’emmener en dehors des sentiers battus et de questionner les codes liés à son travail. L’École de danse contemporaine permet donc à ses collaborateurs de préciser et d’affirmer leur identité artistique à chaque échange avec un nouveau chorégraphe; un peu comme si nous étions à l’école nous aussi finalement.

C’est avec une réelle admiration et un grand respect pour tous les intervenants qui gravitent autour de l’École de danse contemporaine de Montréal et qui font d’elle une maison d’enseignement unique et hautement inspirante, que je nous souhaite un merveilleux 40e anniversaire. Merci.»

 

« Lorsque j’ai été invitée à enseigner à l’EDCM, que ce soit en tant que chorégraphe (2017, 2019) ou en qualité d’enseignante (2020), je savais que c’était moi qui étais censée enseigner… Cependant, ces expériences m’ont beaucoup appris et m’ont permis de grandir énormément dans ma pratique chorégraphique. La curiosité, la rigueur et la soif des élèves pour l’art de la danse et le processus de création m’ont obligé à clarifier mes intentions, remettre en question mes connaissances tenues pour acquises, renégocier la dynamique entre chorégraphe et interprète, reconnaître et articuler les cadres, et m’ouvrir à de nouvelles façons de créer. L’École offre à ses étudiants et à son personnel le temps, l’espace, les outils et le soutien nécessaires pour plonger pleinement dans le processus de création et je me sens privilégiée d’avoir travaillé avec ces jeunes artistes ces dernières années. »

l’EDCM

Spécialisée dans la formation des interprètes en danse contemporaine, l’École de danse contemporaine de Montréal (EDCM) se positionne comme un centre d’excellence dans le milieu des arts de la scène au Canada. Reconnue pour l’avant-gardisme et la rigueur de son enseignement, l’EDCM se veut un terreau fertile pour la recherche et le développement artistique ainsi que l’émergence de nouveaux courants. Depuis sa fondation en 1981, elle a formé plus de 450 danseurs interprètes professionnels qui s’illustrent sur les scènes nationale et internationale. L’EDCM, établissement d’enseignement affilié au cégep du Vieux Montréal est accrédité par le ministère de l’Éducation et de l’enseignement supérieur du Québec et soutenu par Patrimoine Canadien.

Quelques Chiffres

  • • Nombre de diplômés/finissants depuis sa création : 414 découvrir quelques portraits en vidéo
  • • Nombre de candidatures moyen aux auditions annuelles (hors-Covid) : 165
  • • Nombre de candidatures retenues annuellement : 25
  • • Étudiants internationaux : 40%
  • • Nombre moyen d’enseignants et musiciens recrutés annuellement : 55
  • • Nombre de productions (pièces chorégraphiques) depuis 1981 : 248
  • • Chorégraphes internationaux : 3 par an (ententes CALQ-Pépinières européennes de création, CALQ-Pays basque, autres)
  • • Médiathèque Candace-Loubert : plus de 5 000 documents sur la danse contemporaine, dont plusieurs œuvres du répertoire chorégraphique québécois des années 50 jusqu’à aujourd’hui.
  • • Nombre de vêtements dans le costumier : 3000
  • • Cours récréatifs : 1200 présences par an
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