EDCM : Qu’aimes-tu le plus quand tu crées?
SC : J’aime le pont créé entre l’imaginaire et le réel dans les processus de création. J’aime aussi la présence des interprètes, la découverte, ensemble, de ce qu’ils sont, de ce qu’ils peuvent être, de ce qu’ils transportent en eux. Et j’aime l’état d’éveil et d’attention où se créent des jeux d’altérité, d’altération des sens, d’altération des perceptions ; des jeux entre réalité et fiction.
EDCM : Y a-t-il des enseignants qui t’ont marqués particulièrement dans ta carrière et pourquoi?
SC : J’ai eu un professeur qui m’a grandement marqué, M. Daniel Seillier, à l’École supérieure de danse du Québec. Monsieur Seillier et sa voix tonitruante ont été comme une tornade dans mes sensations de l’époque. C’était un être de passion et ses classes étaient construites avec intelligence, dans le senti, dans les nuances. Nous travaillions fort, très fort, mais dans un esprit de collaboration entre élèves et « maître », vers une découverte et un dépassement de soi. Dans la rigueur et l’exigence, l’amour qu’il nous portait nous donnait des ailes. C’était magnifique. Son enseignement demeure ancré en moi et m’est encore source d’inspiration.
EDCM : En un mot, c’est quoi la danse pour toi?
SC : Un vecteur (de sensations, de pulsions, d’émotions).
Photo : Alain Lefort
|