Alors qu'elle crée une pièce pour le Projet Fly, nous avons rencontré la jeune chorégraphe torontoise Victoria Mackenzie pour lui poser quelques questions autours de la danse.
EDCM : La danse, depuis quand et pourquoi?
VM : Quand j'avais 6 ans, j'avais énormément d'énergie et un grand besoin de me dépenser. J'ai débuté par la danse de compétition avec le jazz et le ballet, les claquettes, le théâtre musical, l'acrobatie, la gymnastique. Ces activités m'ont fait danser jusqu'à l'âge de 13 ans. J'ai intégré une école d'art en secondaire, puis entre 16 et 21 ans, j'ai tout arrêté. L'adolescence a été une période sombre et difficile.
Par la suite, un proche a déménagé à Montréal et j'ai absolument voulu le suivre. Alors même sans avoir dansé depuis un bon moment, je me suis lancée. J'ai passé les auditions à l'université Concordia et j'ai été admise. J'y suis resté un an avant d'intégrer l'École de danse contemporaine de Montréal.
Aujourd'hui, la danse me permet de faire sortir les démons qui sont dans ma tête, dans mon ventre et dans mon coeur. Quand je danse, c'est le seul moment où je ne me sens pas écrasée.
EDCM : Entre danses urbaines et contemporain, comment crées-tu à partir de ces deux styles?
VM : Je ne fais pas de distinctions entre les deux. Cela fait partie de ma manière de danser et je trouve cela dangereux de faire une distinction. Mon style est très physique donc avec n'importe quel danseur on développe le dynamisme, la physicalité, la force. C'est certainement lié à la gymnastique et l'acrobatie que j'ai pratiquées quand j'étais plus jeune. Pour moi, il n'existe pas de zone entre ces disciplines.
EDCM : En un mot, c’est quoi la danse pour toi?
VM : Évasion
Photo : Alys Photographie
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