Rencontre avec le chorégraphe français Lucas Viallefond, qui a créé la pièce On peut pas s’empêcher de mourir avec les étudiants de 2e année. À l'affiche du spectacle Les danses de la mi-chemin du 5 au 8 décembre 2018 à Tangente Danse.
– EDCM : Pourquoi bougez-vous?
– Lucas Viallefond : Je bouge puisque c’est la seule manière que j’ai trouvée pour exprimer le plus clairement ce que j’ai à l’intérieur. Quand les mots ne suffisent pas, la précision des mouvements ne ment pas en comparaison avec l’expression écrite ou orale.
– EDCM : Quelles sont vos sources d’inspirations pour créer?
– Lucas Viallefond : Tous les souvenirs de la vie, de la danse que j’ai à l’intérieur, d’une musique… J’aime regarder les gens dans la rue interagir entre eux. Cela me donne des images et nourrit une qualité de mouvement, de vie. Cette chorégraphie naît d’une maturation de tout cela, comme une gerbe qui prend le temps de fleurir.
– EDCM : En un mot, c’est quoi la danse pour vous?
– Lucas Viallefond : Je dirais que c’est un lien. La danse, c’est un fil conducteur entre le corps et l’esprit mais aussi une connexion avec l’autre. La philosophie de Pina Bausch, qui fait danser la vie, tout comme le yoga où le corps est vu tel un réceptacle, influencent particulièrement ma vision de la danse.
Photo : Ernest Sarino-Mandap
|