La Goddam Voie Lactée – Mélanie Demers
Nous avançons dans le noir. Nous tentons tant bien que mal de nous arracher au rien, au néant, au bloc de marbre qui nous noierait si on ne s’en extrayait pas. En quelque sorte, nous devenons quelqu’une. Pas quelconque. Comme une meute, nous plaçons la plus sage devant. Quand elle se fatigue l’autre se prend le vent dans la face. On fait ça ensemble. On trace le chemin dans la neige, dans la boue, dans la merde. Pas déesses pour deux cennes, nous marchons tout de même les pieds plantés dans la voie lactée. La flaque de lait mythologique nous a éclaboussées. Nous avons hérité de cette gangrène. Ce n’est plus que le Mississippi qui est Goddam mais toute la maudite galaxie.
En réaction à la rugosité du monde, à sa callosité et à ses aspérités, La Goddam Voie Lactée propose une messe païenne. Une célébration en guise de contestation.
Ressac – Véronique Giasson
Ressac naît d’un mouvement cyclique : avancer, céder, revenir. La puissance du groupe y devient matière en perpétuel remous – un flux d’énergie brute où les vingt-et-un corps s’agrègent, s’opposent, se détachent.
Marcher dans les cendres – Alan Lake
Dans un paysage ravagé mais fertile, Marcher dans les cendres laisse surgir la force de se relever. Chaque interprète y traverse ses propres enfers; ce qui brûle, ce qui reste, ce qui renaît. Porté·e·s par le souffle du groupe, iels avancent, la peau encore marquée de feu, vers un horizon de lumière et d’apaisement. La pièce célèbre la résilience et le cheminement, l’acte d’être ensemble malgré la fragilité. Par une physicalité brute et sensible, les corps s’appuient, se portent, s’abandonnent; affirmant à la fois leur individualité et leur interconnexion. Une danse du passage et de la transformation, où le mouvement devient lien et recommencement.
Enter Woven – Victor Quijada
Enter Woven examine les forces contradictoires de l’environnement dans lequel nous vivons. Il met en évidence l’effet causal de nos relations interconnectées. Dans cette œuvre, l’atmosphère est palpable ; les membres s’étendent pour couper et sculpter l’éther. Les individus se rejoignent et se compriment les uns contre les autres. Leurs corps forment des architectures. Ces structures se déplacent, et les individus se déplacent les uns au-dessus, en dessous et à travers les autres. Nous observons leurs histoires s’entremêler, se détacher, se reconnecter et se transformer.